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Ovulation, règles : nos hormones engendrent-elles une prise de poids ?

Doctorante en Pharmacie

Si votre poids fluctue sans raison, cela n’est pas forcément significatif d’une réelle prise de kilos... Il peut tout simplement s'agir de votre cycle menstruel ! Décryptage.

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Une équipe éditoriale spécialisée en nutrition. Auteurs du livre Les aliments bénéfiques (Mango Editions) et du podcast Révolutions Alimentaires.

Le cycle menstruel dure environ 28 jours – selon les femmes – et commence le premier jour des règles. 

Pendant les 14 premiers jours du cycle, les hormones LH (hormone lutéinisante) et FSH (hormone folliculo-stimulante) stimulent le développement du follicule. Et activent la production croissante d’oestrogènes

Vers le 14ème jour, l’ovocyte sort du follicule pour se retrouver dans les trompes, le taux d’oestrogènes chute drastiquement. C’est l’ovulation !

Le follicule, toujours accroché à l’ovaire, se transforme en corps jaune et produit de la progestérone durant le reste du cycle, afin de préserver la muqueuse utérine en attente de fécondation. 

Sans fécondation, le taux de progestérone chute également, la muqueuse utérine se dégrade : bonjour dame nature, les règles arrivent

Le taux d’hormones étant bas, un nouveau cycle recommence, et c’est parti pour de nombreuses années jusqu’à la ménopause. 

L’ovulation arrive donc lorsqu’un pic d’oestrogènes se produit autour du 14ème jour : c’est la période de fécondité. C’est un point clé du cycle menstruel. Mais a-t-il un impact sur notre poids ?

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L’ovulation : entre ballonnements et prise de poids

Peut-on prendre du poids autour de l’ovulation ? 

Il n’est pas impossible que vous preniez du poids durant l’ovulation.  

En effet, pendant cette phase folliculaire, votre corps produit de plus en plus d’oestrogènes qui peuvent avoir des conséquences directes sur votre apparence. Votre corps peut être touché par la rétention d’eau, entraînant une hausse des kilos sur la balance.

Mais vous pouvez surtout souffrir de ballonnements, vous donnant la sensation d’être plus gonflée qu’à l’ordinaire. 

Néanmoins, la phase ovulatoire n’est pas le moment du cycle le plus propice à la prise de poids. C’est après celle-ci que votre poids est plus susceptible d’augmenter. 

Les jours qui suivent l’apparition des règles jusqu’à l’ovulation, ainsi que le début de la deuxième partie du cycle – après l’ovulation – sont normalement les deux périodes les moins impactées en matière de prise de poids. 

Quels sont les autres symptômes de la phase ovulatoire ? 

La prise de poids n’est pas le symptôme majeur de la phase ovulatoire. Vous pouvez ressentir d’autres symptômes indiquant cette période de fertilité : 

  • une hausse de température de quelques dixièmes de degrés
  • une douleur dans le bas du ventre dû à l’expulsion de l’ovule par les ovaires
  • une tension mammaire
  • une libido exacerbée

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Autour des règles : des variations de poids conséquentes

Avant les règles, le poids en hausse sur la balance 

Après l’ovulation, c’est la phase lutéale : des changements hormonaux se produisent, avec une production accrue de progestérone les premiers jours.

Si tout se passe bien pendant les premiers jours de cette phase, ce n’est pas forcément la même chanson à l’approche des règles ! Car s’il n’y a pas de fécondation, la production de progestérone s’affaiblit.

Et entraîne chez 20 à 40 % des femmes le fameux SPM : syndrome pré-menstruel

Toutes les femmes ne sont pas touchées, et n’ont pas les mêmes symptômes. Le syndrome prémenstruel peut engendrer une rétention d’eau dans les tissus, la grande coupable de la prise de poids en période de menstruations.

Ne vous étonnez donc pas de prendre plus d’un kilo pendant cette période. Le meilleur conseil ? Évitez de se peser. 

Après les règles, un poids qui revient à la normale 

Bonne nouvelle, une fois les règles déclenchées, votre poids revient peu à peu à la normale.

C’est la hausse progressive d’oestrogènes qui permet à nouveau de réguler le poids.

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Le SPM touche 20 à 40% des femmes

Quand les hormones nous poussent à grignoter

Des effets psychologiques

En dehors de l’impact direct du cycle menstruel sur le poids, les hormones peuvent vous jouer bien des tours sur l’aspect psychologique.

En effet, des études ont montré que le syndrome prémenstruel est associé à une baisse de la sérotonine, un risque accru de dépression, et des rages alimentaires plus importantes. 

D’avantage de grignotages

Non seulement vous êtes plus susceptible de grignoter davantage durant ces quelques jours – entraînant lourdeur et prise de poids – mais votre estime de vous peut être affectée.

Résultat ? Votre image dans le miroir est déformée par vos émotions négatives !