Choline : bienfaits, posologie, contre-indications
Nom(s) scientifique(s)
Triméthyléthanolamine
Famille ou groupe :
Pseudovitamines
Propriétés
Cardiovasculaires
La choline peut être oxydée en bétaïne, qui sert de donneur de méthyle pour convertir l'homocystéine en méthionine, puis en S-adénosylméthionine. Ainsi, l'apport alimentaire en choline pourrait diminuer les niveaux d'homocystéine, qui est connue comme un des facteurs de risque dans les maladies cardiovasculaires.
Hépato-protecteur
Une carence en choline alimentaire entraîne une accumulation d'acides gras hépatiques (triglycérides). En effet, la diminution de choline entraîne une diminution de synthèse de phosphatidylcholine (PC), un lipide dont la molécule est composée d'un résidu de choline, d'un phosphate et d'un résidu de glycérol. Le PC favorise la synthèse de VLDL (une lipoprotéine) qui transfère les triglycérides du foie vers le plasma. La carence en choline est rare, et survient par exemple chez les personnes recevant une nutrition parentérale totale à long terme, ce qui suggère que la choline alimentaire est nécessaire en plus de la choline normalement synthétisée par le corps. D'autre part, dans des modèles animaux, la consommation à long terme d'une alimentation dépourvue de choline peut provoquer un hépatocarcinome (un cancer primitif du foie).
Usages associés
Anti-inflammatoire
La choline active sélectivement les récepteurs nicotiniques alpha-7 à l’acétylcholine, qui sont présents sur les cellules immunitaires. Leur activation entraîne une diminution de la production de cytokines inflammatoires, y compris le facteur de nécrose tumorale (TNF).
Usages associés
Neurologique
Au niveau du tissu nerveux, la choline est un composant des membranes cellulaires. Elle est nécessaire à la synthèse des phospholipides et elle est impliquée dans le développement cérébral, la neurotransmission et la signalisation. Certaines preuves suggèrent que les patients atteints de schizophrénie ont une diminution de l'expression des récepteurs nicotiniques alpha-7 à l'acétylcholine qui jouent un rôle dans les processus cognitifs normaux, y compris l'attention et la mémoire. Il existe des preuves que la supplémentation en choline peut augmenter la densité des récepteurs nicotiniques alpha-7 à l'acétylcholine.
Indications
Méthodologie de notation
Approbation de l'EFSA.
Plusieurs essais cliniques (> 2) randomisés contrôlés avec double aveugle, incluant un nombre significatif de patients (>100) avec des conclusions constamment positives pour l'indication.
Plusieurs essais cliniques (> 2) randomisés contrôlés avec double aveugle, et incluant un nombre significatif de patients (>100) avec des conclusions positives pour l'indication.
Une ou plusieurs études randomisées ou plusieurs cohortes ou études épidémiologiques avec des conclusions positives pour l'indication.
Des études cliniques existent mais sont non contrôlées, avec des conclusions qui peuvent être positives ou contradictoires.
Absence d'études cliniques à date pouvant démontrer l'indication.
Stéatose hépatique ✪✪✪✪✪
L'administration intraveineuse de choline est utile pour traiter la stéatose hépatique secondaire à une carence en choline, chez les patients recevant une nutrition parentérale exclusive. Une dose de 1 à 4 grammes par jour de chlorure de choline pendant 24 semaines a été utilisée.
Posologie
Choline deficiency causes reversible hepatic abnormalities in patients receiving parenteral nutrition: proof of a human choline requirement: a placebo-controlled trial
Choline deficiency: a cause of hepatic steatosis during parenteral nutrition that can be reversed with intravenous choline supplementation
Troubles hépatiques ✪✪✪✪✪
Une carence en choline alimentaire entraîne une accumulation d'acides gras hépatiques (triglycérides). En effet, la diminution de choline entraîne une diminution de synthèse de phosphatidylcholine (PC), un lipide dont la molécule est composée d'un résidu de choline, d'un phosphate et d'un résidu de glycérol. Le PC favorise la synthèse de VLDL (une lipoprotéine) qui transfère les triglycérides du foie vers le plasma. La carence en choline est rare, et survient par exemple chez les personnes recevant une nutrition parentérale totale à long terme, ce qui suggère que la choline alimentaire est nécessaire en plus de la choline normalement synthétisée par le corps. D'autre part, dans des modèles animaux, la consommation à long terme d'une alimentation dépourvue de choline peut provoquer un hépatocarcinome (un cancer primitif du foie).
Posologie
Choline deficiency causes reversible hepatic abnormalities in patients receiving parenteral nutrition: proof of a human choline requirement: a placebo-controlled trial
Choline deficiency: a cause of hepatic steatosis during parenteral nutrition that can be reversed with intravenous choline supplementation
Asthme ✪✪✪✪✪
La supplémentation en choline par voie orale semble diminuer la gravité et la durée des symptômes de l'asthme, et la nécessité de recours aux bronchodilatateurs chez les patients asthmatiques. Il existe des preuves que des doses élevées de 3 grammes par jour pourraient être plus efficaces que des doses plus faibles de 1,5 gramme par jour.
Posologie
Grossesse ✪✪✪✪✪
Les données épidémiologiques suggèrent que les femmes qui ont un apport alimentaire élevé en choline au cours de la grossesse ont un risque plus faible d'avoir une anomalie du tube neural chez le fœtus par rapport aux femmes ayant un apport faible. L'apport adéquat quotidien de choline chez la femme enceinte, défini par l'EFSA, est de 480 mg.
Posologie
Développement fœtal ✪✪✪✪✪
Lorsqu'elle est utilisée pendant la grossesse, la choline semble augmenter la prolifération cellulaire et diminuer l'apoptose dans l'hippocampe du fœtus. Pendant la lactation, la choline semble améliorer la croissance hippocampique du nourrisson. Les études épidémiologiques suggèrent que les femmes qui consomment beaucoup de choline alimentaire au moment de la conception courent moins de risques d'avoir un enfant atteint d'une anomalie du tube neural que les femmes qui en consomment moins.
Posologie
Dosage de sécurité
Adulte à partir de 18 an(s) : 400 mg
Nourrisson de 7 jusqu’à 11 mois : 160 mg
Enfant de 1 jusqu’à 3 an(s) : 140 mg
Enfant de 4 jusqu’à 6 an(s) : 170 mg
Enfant de 7 jusqu’à 10 an(s) : 250 mg
Enfant de 11 jusqu’à 14 an(s) : 340 mg
Enfant de 15 jusqu’à 17 an(s) : 400 mg
Femme enceinte à partir de 18 an(s) : 480 mg
L'apport adéquat quotidien de choline chez la femme enceinte, défini par l'EFSA, est de 480 mg.
Femme allaitante à partir de 18 an(s) : 520 mg
Interactions
Médicaments
Atropine : interaction faible
Les recherches effectuées sur des animaux montrent que l'administration de choline une heure avant l'administration d'atropine peut inhiber la diminution d'acétylcholine dans le cerveau induite par l'atropine. Théoriquement, l'utilisation concomitante de choline et d'atropine peut diminuer les effets de l'atropine.
Précautions
Troubles urinaires : utiliser avec prudence
Par voie orale, de fortes doses de choline (9 grammes par jour) peuvent aggraver l’incontinence urinaire.
Dépression : éviter
La prise de choline est déconseillée chez les personnes atteintes de dépression, pour éviter une possible aggravation des symptômes.
Parkinson : éviter
Il est suggéré que des niveaux plus élevés d'acétylcholine provoquent la dyskinésie - mouvements involontaires non contrôlés - observée chez les personnes atteintes de Parkinson, sous traitement à long terme de dopamine. La supplémentation en choline (qui est un précurseur de l'acétylcholine) est donc à éviter chez les personnes atteintes de Parkinson.