Choline : bienfaits, posologie, contre-indications

Mis à jour le

La choline est un nutriment essentiel apparenté aux vitamines hydrosolubles du groupe B (folate, pyridoxine et vitamine B12), et à la méthionine, un acide aminé essentiel. La choline est un composant des membranes cellulaires et est nécessaire à la synthèse des phospholipides. C'est aussi le précurseur de l'acétylcholine et participe au développement du cerveau, à la neurotransmission et à la signalisation. La choline est synthétisée dans l'organisme et consommée dans l'alimentation. La plus grande source alimentaire de choline est le jaune d'œuf. D'autres aliments qui fournissent de grandes quantités de choline sont le foie, les viandes musculaires, le poisson, les noix, les haricots, les pois, les germes de blé, les épinards et autres. Un régime alimentaire typique fournit 200-600 mg de choline par jour. La choline est principalement utilisée soit pour ses propriétés de stimulation cognitive (transformation en acétylcholine, le neurotransmetteur d'apprentissage), soit comme agent de santé du foie, capable de réduire l'accumulation de graisse dans le foie.

Nom(s) scientifique(s)

Triméthyléthanolamine

Famille ou groupe : 

Pseudovitamines


Propriétés


Cardiovasculaires

full-leaffull-leaffull-leafempty-leaf

La choline peut être oxydée en bétaïne, qui sert de donneur de méthyle pour convertir l'homocystéine en méthionine, puis en S-adénosylméthionine. Ainsi, l'apport alimentaire en choline pourrait diminuer les niveaux d'homocystéine, qui est connue comme un des facteurs de risque dans les maladies cardiovasculaires.


Hépato-protecteur

full-leaffull-leaffull-leafempty-leaf

Une carence en choline alimentaire entraîne une accumulation d'acides gras hépatiques (triglycérides). En effet, la diminution de choline entraîne une diminution de synthèse de phosphatidylcholine (PC), un lipide dont la molécule est composée d'un résidu de choline, d'un phosphate et d'un résidu de glycérol. Le PC favorise la synthèse de VLDL (une lipoprotéine) qui transfère les triglycérides du foie vers le plasma. La carence en choline est rare, et survient par exemple chez les personnes recevant une nutrition parentérale totale à long terme, ce qui suggère que la choline alimentaire est nécessaire en plus de la choline normalement synthétisée par le corps. D'autre part, dans des modèles animaux, la consommation à long terme d'une alimentation dépourvue de choline peut provoquer un hépatocarcinome (un cancer primitif du foie).

Usages associés

Stéatose hépatique , Troubles hépatiques

Anti-inflammatoire

full-leaffull-leafempty-leafempty-leaf

La choline active sélectivement les récepteurs nicotiniques alpha-7 à l’acétylcholine, qui sont présents sur les cellules immunitaires. Leur activation entraîne une diminution de la production de cytokines inflammatoires, y compris le facteur de nécrose tumorale (TNF).

Usages associés

Asthme

Neurologique

full-leaffull-leafempty-leafempty-leaf

Au niveau du tissu nerveux, la choline est un composant des membranes cellulaires. Elle est nécessaire à la synthèse des phospholipides et elle est impliquée dans le développement cérébral, la neurotransmission et la signalisation. Certaines preuves suggèrent que les patients atteints de schizophrénie ont une diminution de l'expression des récepteurs nicotiniques alpha-7 à l'acétylcholine qui jouent un rôle dans les processus cognitifs normaux, y compris l'attention et la mémoire. Il existe des preuves que la supplémentation en choline peut augmenter la densité des récepteurs nicotiniques alpha-7 à l'acétylcholine.


Indications

Méthodologie de notation

Approbation de l'EFSA.

Plusieurs essais cliniques (> 2) randomisés contrôlés avec double aveugle, incluant un nombre significatif de patients (>100) avec des conclusions constamment positives pour l'indication.

Plusieurs essais cliniques (> 2) randomisés contrôlés avec double aveugle, et incluant un nombre significatif de patients (>100) avec des conclusions positives pour l'indication.

Une ou plusieurs études randomisées ou plusieurs cohortes ou études épidémiologiques avec des conclusions positives pour l'indication.

Des études cliniques existent mais sont non contrôlées, avec des conclusions qui peuvent être positives ou contradictoires.

Absence d'études cliniques à date pouvant démontrer l'indication.


Stéatose hépatique
✪✪✪✪

L'administration intraveineuse de choline est utile pour traiter la stéatose hépatique secondaire à une carence en choline, chez les patients recevant une nutrition parentérale exclusive. Une dose de 1 à 4 grammes par jour de chlorure de choline pendant 24 semaines a été utilisée.

Posologie

posologiePar voie orale

posologie1 - 4 g

duration24 - semaines


Troubles hépatiques
✪✪✪✪

Une carence en choline alimentaire entraîne une accumulation d'acides gras hépatiques (triglycérides). En effet, la diminution de choline entraîne une diminution de synthèse de phosphatidylcholine (PC), un lipide dont la molécule est composée d'un résidu de choline, d'un phosphate et d'un résidu de glycérol. Le PC favorise la synthèse de VLDL (une lipoprotéine) qui transfère les triglycérides du foie vers le plasma. La carence en choline est rare, et survient par exemple chez les personnes recevant une nutrition parentérale totale à long terme, ce qui suggère que la choline alimentaire est nécessaire en plus de la choline normalement synthétisée par le corps. D'autre part, dans des modèles animaux, la consommation à long terme d'une alimentation dépourvue de choline peut provoquer un hépatocarcinome (un cancer primitif du foie).

Posologie

posologiePar voie orale

posologie250 - 500 mg


Asthme
✪✪✪✪✪

La supplémentation en choline par voie orale semble diminuer la gravité et la durée des symptômes de l'asthme, et la nécessité de recours aux bronchodilatateurs chez les patients asthmatiques. Il existe des preuves que des doses élevées de 3 grammes par jour pourraient être plus efficaces que des doses plus faibles de 1,5 gramme par jour.

Posologie

posologiePar voie orale

posologie1.5 - 3 g

duration4 - mois


Grossesse
✪✪✪✪✪

Les données épidémiologiques suggèrent que les femmes qui ont un apport alimentaire élevé en choline au cours de la grossesse ont un risque plus faible d'avoir une anomalie du tube neural chez le fœtus par rapport aux femmes ayant un apport faible. L'apport adéquat quotidien de choline chez la femme enceinte, défini par l'EFSA, est de 480 mg.

Posologie

posologiePar voie orale

posologie480 mg


Développement fœtal
✪✪✪✪✪

Lorsqu'elle est utilisée pendant la grossesse, la choline semble augmenter la prolifération cellulaire et diminuer l'apoptose dans l'hippocampe du fœtus. Pendant la lactation, la choline semble améliorer la croissance hippocampique du nourrisson. Les études épidémiologiques suggèrent que les femmes qui consomment beaucoup de choline alimentaire au moment de la conception courent moins de risques d'avoir un enfant atteint d'une anomalie du tube neural que les femmes qui en consomment moins.

Posologie

posologiePar voie orale

posologie480 mg


Dosage de sécurité

Adulte à partir de 18 an(s) : 400 mg

Nourrisson de 7 jusqu’à 11 mois : 160 mg

Enfant de 1 jusqu’à 3 an(s) : 140 mg

Enfant de 4 jusqu’à 6 an(s) : 170 mg

Enfant de 7 jusqu’à 10 an(s) : 250 mg

Enfant de 11 jusqu’à 14 an(s) : 340 mg

Enfant de 15 jusqu’à 17 an(s) : 400 mg

Femme enceinte à partir de 18 an(s) : 480 mg

L'apport adéquat quotidien de choline chez la femme enceinte, défini par l'EFSA, est de 480 mg.

Femme allaitante à partir de 18 an(s) : 520 mg


Interactions

Médicaments

Atropine : interaction faible

Les recherches effectuées sur des animaux montrent que l'administration de choline une heure avant l'administration d'atropine peut inhiber la diminution d'acétylcholine dans le cerveau induite par l'atropine. Théoriquement, l'utilisation concomitante de choline et d'atropine peut diminuer les effets de l'atropine.


Précautions

Troubles urinaires : utiliser avec prudence

Par voie orale, de fortes doses de choline (9 grammes par jour) peuvent aggraver l’incontinence urinaire.

Dépression : éviter

La prise de choline est déconseillée chez les personnes atteintes de dépression, pour éviter une possible aggravation des symptômes.

Parkinson : éviter

Il est suggéré que des niveaux plus élevés d'acétylcholine provoquent la dyskinésie - mouvements involontaires non contrôlés - observée chez les personnes atteintes de Parkinson, sous traitement à long terme de dopamine. La supplémentation en choline (qui est un précurseur de l'acétylcholine) est donc à éviter chez les personnes atteintes de Parkinson.