Accueil » Conseils » La prise de mélatonine présente-t-elle un danger ?

La prise de mélatonine présente-t-elle un danger ?

Rédactrice santé

La mélatonine facilite l’endormissement et contribue à un sommeil de qualité. Néanmoins, elle présente certaines contre-indications et peut provoquer des effets secondaires.

Mis à jour le
mélatonine danger
✓ QUI SOMMES-NOUS ?
Une équipe éditoriale spécialisée en nutrition. Auteurs du livre Les aliments bénéfiques (Mango Editions) et du podcast Révolutions Alimentaires.

Qu’est-ce que la mélatonine ?

L’hormone du sommeil

On l’appelle aussi « hormone du sommeil ». La mélatonine intervient sur la phase d’endormissement et sur les rythmes circadiens (alternance veille/sommeil). Elle est essentielle à un sommeil de qualité et réparateur.

La glande pinéale, située dans le cerveau, en sécrète naturellement. Elle est synthétisée à partir de la sérotonine, elle-même produite par l’acide aminé tryptophane.

Lire aussi | Comment choisir la meilleure mélatonine ?

On la retrouve également dans certains aliments : tomates, noix, riz, fraises…

Malheureusement, sa sécrétion peut être perturbée par certains facteurs. Le stress, l’âge, l’exposition aux écrans… diminuent les taux sanguins de mélatonine.

Cela engendre des difficultés d’endormissement et des troubles du sommeil.

Un complément alimentaire

La prise de mélatonine en complément aide à retrouver des taux normaux et un meilleur sommeil. Elle soulage également certains troubles (insomnies, réveils nocturnes…) et les effets du décalage horaire.

Elle est disponible en gélules, en comprimés ou sous forme liquide, à libération lente ou rapide.

Toutefois, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) met en garde sur sa consommation qui est déconseillée chez certaines personnes.

Elle peut aussi provoquer des effets secondaires.

mélatonine effets secondaires
La mélatonine peut aider à trouver un meilleur sommeil, mais présente certains effets secondaires

Dans quels cas est-elle contre-indiquée ?

En cas de maladies inflammatoires ou auto-immunes

Les personnes souffrant de maladies inflammatoires (maladie de Crohn, polyarthrite rhumatoïde…) ou auto-immunes doivent éviter d’en consommer.

En effet, elle agit sur la production de cytokines inflammatoires et exerce une action immunomodulatrice. Elle peut donc perturber les mécanismes inflammatoires et immunitaires de l’organisme.

En cas d’activité à risque

Sa consommation provoque une certaine somnolence et une légère fatigue. On la déconseille donc chez les personnes ayant une activité à risque ou demandant une vigilance accrue.

La conduite de véhicules ou d’engins, l’utilisation d’outils-machines… n’est pas compatible avec la prise de mélatonine.

Chez les enfants et les adolescents

La mélatonine doit être évitée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans.

Pour l’heure, nous ne disposons pas d’études et de données suffisantes sur les effets à long terme.

De plus, elle peut interférer avec la production de somatotrophine, l’hormone qui régule la croissance chez les enfants.

Chez les femmes enceintes et allaitantes

Au cours d’une grossesse normale, les niveaux de mélatonine augmentent progressivement pour accompagner le développement du cerveau de l’enfant. Une supplémentation n’est donc pas nécessaire, sauf en cas de développement anormal.

Les femmes qui allaitent, quant à elles, peuvent transmettre la mélatonine lors de la lactation. Cela peut altérer les rythmes circadiens chez l’enfant.

Enfin, la mélatonine est déconseillée en cas d’asthme, d’épilepsie et de troubles de l’humeur. Demandez conseil à un médecin si vous suivez un traitement médicamenteux pour éviter tout risque d’interaction.

Quels sont ses effets indésirables ?

Principaux effets secondaires

Il est possible de ressentir des effets indésirables après la consommation de mélatonine. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

  • maux de tête
  • somnolence
  • fatigue
  • troubles gastro-intestinaux
  • vertiges
  • dépression passagère

Stoppez votre consommation et consultez un médecin si les effets secondaires ne s’atténuent pas.

Précautions d’usage

Pour éviter d’éventuels effets secondaires, respectez toujours la posologie indiquée par le fabricant. L’ANSES recommande de ne pas dépasser une dose de 2 mg/jour.

Évitez de fumer ou de consommer de l’alcool en même temps que vos prises.

La prise doit se faire 30 minutes à 1 heure avant le coucher.