Mucuna : bienfaits, posologie, contre-indications

Neurologique

Le Mucuna pruriens, riche en L-DOPA (3% à 7%), montre des avantages prometteurs dans le traitement de la maladie de Parkinson. Des recherches cliniques ont démontré que le Mucuna augmente les concentrations sériques de L-DOPA chez les patients parkinsoniens, ce qui pourrait contribuer à une amélioration significative de leurs symptômes. Le Mucuna s'avère deux fois plus efficace que la L-DOPA synthétique pour réduire les troubles moteurs chez les rats atteints de Parkinson, et chez l'homme, il agit plus rapidement grâce à une meilleure biodisponibilité, tout en offrant une durée d'action plus longue. Cette efficacité est renforcée par la présence d'autres constituants comme l'ubiquinone et le NADH, qui sont des antioxydants aidant à augmenter la respiration mitochondriale et l'activité du complexe I de la chaîne respiratoire, essentiels dans la pathophysiologie de la maladie. De plus, le Mucuna offre une protection contre les dommages oxydatifs à l'ADN, exacerbés chez les patients parkinsoniens par des taux élevés de cuivre divalent dans le cerveau. Sa capacité à chélater les ions cuivre et fer joue un rôle crucial dans la protection du cerveau contre les espèces oxydantes.

Usages associés

Métabolisme hormonal

Mucuna pruriens joue un rôle significatif dans l'amélioration de la fertilité masculine grâce à ses multiples actions hormonales. Chez les hommes présentant des problèmes de fertilité, la consommation de Mucuna pruriens a montré une capacité à restaurer les enzymes antioxydantes, améliorant ainsi directement la qualité du sperme. Cette plante favorise également une augmentation significative des niveaux de testostérone et de l'hormone lutéinisante (LH), qui sont cruciales pour stimuler la spermatogenèse. En plus de ses effets sur la testostérone et la LH, Mucuna pruriens réduit les niveaux de l'hormone folliculo-stimulante (FSH), dont l'augmentation est souvent associée à des dommages dans les tubes séminifères, affectant négativement la production de spermatozoïdes. Un autre mécanisme d'action important est la réduction de la prolactine, une hormone dont les niveaux élevés sont liés à des problèmes de fertilité chez les hommes.

Usages associés

Hypoglycémiant

Le Mucuna pruriens a démontré des effets hypoglycémiants prometteurs dans des études sur les animaux. Ces études suggèrent que le Mucuna peut non seulement réduire les niveaux de glucose sanguin, mais aussi potentiellement ralentir le développement de la néphropathie diabétique, une complication fréquente du diabète affectant les reins. La plante est riche en minéraux essentiels tels que le calcium, le magnésium, le phosphore, le fer, le manganèse, le zinc et le cuivre, qui pourraient jouer un rôle dans la stimulation de la production d'insuline ou par l'action d'insulino-mimétiques contenus naturellement dans la plante. De plus, des recherches sur des modèles animaux de diabète de type 1 ont montré que le Mucuna pruriens pourrait contribuer à protéger les cellules bêta des îlots pancréatiques contre la destruction, suggérant des effets immunosuppresseurs qui pourraient être bénéfiques dans la gestion du diabète auto-immun.

Anxiolytique

Une étude récente a révélé que les graines de Mucuna pruriens pourraient avoir des effets bénéfiques dans le traitement de la dépression. Les chercheurs ont administré un extrait hydroalcoolique de Mucuna à des doses de 100 et 200 mg/kg à des souris et ont constaté une réduction significative du temps d'immobilité dans les tests de nage forcée et de suspension par la queue, ce qui indique un effet antidépresseur. Cet effet semble être lié à une interaction avec le système dopaminergique, car l'effet a été atténué par l'halopéridol, un antagoniste dopaminergique, et renforcé par la bromocriptine, un agoniste dopaminergique. De plus, le traitement avec Mucuna a amélioré le comportement des souris soumises à un stress chronique modéré, comme en témoigne l'augmentation de la consommation de solution de saccharose, ce qui suggère une atténuation des symptômes dépressifs.