Stress : compléments alimentaires les plus efficaces
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Le terme stress trouve ses racines dans le latin "stringere", signifiant "resserrer", et dans l’anglais "distress", évoquant une contrainte ou une tension. Introduit dans la médecine moderne par l’endocrinologue Hans Selye dans les années 1930, il décrit une réaction biologique face à des événements perçus comme menaçants ou exigeants. Selye a identifié trois types de stress :
• Le stress normal, une réaction adaptative nécessaire à la survie.
• Le stress positif, qui stimule et motive.
• Le stress négatif ou chronique, délétère pour la santé lorsqu’il dépasse les capacités d’adaptation
Les Mécanismes Physiologiques du Stress
L’exposition d’un individu à une période de stress produit des modifications biologiques au niveau de plusieurs hormones et indicateurs associés avec le système nerveux central et l’axe hypothalamo-hypophysaire. • Le Système Neuroendocrinien Le système nerveux central joue un rôle de chef d’orchestre dans la réponse au stress. L’hypothalamus détecte les signaux de menace et libère un messager chimique appelé CRF (Corticotropin Releasing Factor). Le CRF stimule l’hypophyse, qui sécrète ensuite l’ACTH (adénocorticotrophine). Cette hormone déclenche, au niveau des glandes surrénales, la libération des corticostéroïdes, comme le cortisol et la cortisone. Le cortisol, souvent qualifié d’« hormone du stress », augmente la disponibilité du glucose pour fournir de l’énergie immédiate. Cependant, en cas de stress prolongé, cet excès de cortisol perturbe la mémoire, favorise la dépression et affaiblit les défenses immunitaires. Le stress chronique épuise des neurotransmetteurs comme la dopamine, essentielle au plaisir et à la motivation, et la noradrénaline, qui régule l’attention et la vigilance. Les surrénales se trouvent également épuisées et ne peuvent plus assurer la sécrétion normale des hormones indispensables. • Le Système Nerveux Autonome Le système nerveux autonome déclenche les réponses immédiates au stress, telles que l’accélération du rythme cardiaque ou la dilatation des pupilles. Sous l’effet du stress, le système sympathique prend le relais en libérant des catécholamines, principalement l’adrénaline et la noradrénaline. Ces neurotransmetteurs préparent le corps à la fuite ou au combat en augmentant la pression artérielle et en redirigeant le flux sanguin vers les muscles. Pendant ce temps, le système parasympathique, chargé de la relaxation et de la digestion, est inhibé. Ce déséquilibre peut entraîner, entre autres, des troubles digestifs, cardiaques, ou même reproductifs. • Le Système Immunitaire Le stress chronique réduit l’activité des cellules immunitaires (lymphocytes T, Natural Killers) et augmente les cytokines pro-inflammatoires comme l’IL-6, favorisant un terrain inflammatoire chronique.Le Syndrome Général d’Adaptation
Selon Selye, l’organisme traverse trois phases en réponse au stress: • Phase d'Alarme : Mobilisation immédiate via l’adrénaline et la noradrénaline. • Phase de Résistance : Production soutenue de cortisol pour maintenir l’adaptation. • Phase d’Épuisement : Épuisement des réserves énergétiques, entraînant fatigue chronique, affaiblissement immunitaire, et risques de maladies chroniques (hypertension, diabète, etc.)Symptômes et Mesure du Stress
Les manifestations du stress sont multiples : • Physiques : troubles digestifs, douleurs musculaires, maux de tête, vertiges, fatigue. • Psychologiques : anxiété, irritabilité, dépression, perte d'estime de soi. • Comportementaux : isolement, surconsommation de stimulants (tabac, alcool, sucre), désorganisation. Les conséquences à long terme incluent des maladies cardiovasculaires, des troubles métaboliques, des infections récurrentes, et des troubles neurodégénératifs. On peut mesurer le stress grâce à des tests biologiques (dosages du cortisol, de l’ACTH...) ou des questionnaires standardisés comme le test de Holmes et Rahe, conçu pour évaluer le niveau de stress auquel une personne est confrontée.Gestion Naturelle du Stress
Pour lutter efficacement contre le stress, il est essentiel de réorganiser son mode de vie de manière à préserver l’équilibre mental et physique. La régularité des rythmes biologiques constitue une première étape fondamentale : se coucher à des heures fixes, idéalement avant 23h, et prendre ses repas à des horaires constants permettent à l’organisme de synchroniser son horloge interne et de limiter les perturbations hormonales. Éviter les excitants comme le café et l’alcool, surtout en soirée pour favoriser un sommeil de qualité et privilégier des aliments riches en nutriments essentiels, tels que les légumes, les fruits et les sources de magnésium. La relaxation, par ailleurs, constitue une arme puissante contre les effets délétères du stress, en permettant au système parasympathique de reprendre le contrôle. La respiration abdominale, par exemple, agit directement sur le système nerveux autonome pour induire un état de calme instantané. La cohérence cardiaque synchronise la respiration et le rythme cardiaque, réduisant ainsi la tension nerveuse. Des pratiques comme le massage permettent également de libérer les tensions accumulées dans le corps, favorisant une détente profonde.Phytothérapie et micronutrition
Les adaptogènes sont des plantes réputées pour augmenter l’attention et l’endurance en cas de fatigue et diminuer les désordres liés aux systèmes neuro-endocrinien et immunitaire, induits par le stress. • Rhodiola rosea : améliore la résistance au stress et réduit la fatigue. • Eleuthérocoque : renforce le système immunitaire et les capacités d’adaptation. • Schisandra chinensis : soutient les fonctions cognitives sous stress. Le stress chronique épuise progressivement les réserves en minéraux et en vitamines essentiels, rendant nécessaire une supplémentation ciblée. Le magnésium, indispensable à la régulation du système nerveux, réduit les excès de noradrénaline liés au stress. Les vitamines B optimisent la production d'énergie cellulaire et soutiennent les fonctions cérébrales. Enfin, le zinc et la vitamine D, souvent négligés, jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’immunité, affaiblie en cas de stress prolongé. Le microbiote intestinal reste essentiel au maintien d’un équilibre émotionnel. On sait aujourd'hui que l'intestin envoie des signaux au cerveau via le nerf vague. En cas de dysbiose, la communication est perturbée et peut entrainer l'aggravation des symptômes de stress.Endocrinology of the stress response
The legacy of Hans Selye and the origins of stress research: A retrospective 75 years after his landmark brief “Letter” to the Editor of Nature
Physiology and Neurobiology of Stress and Adaptation: Central Role of the Brain
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