Diosgénine : bienfaits, posologie, contre-indications
Nom(s) scientifique(s)
DG
Famille ou groupe :
Phytosubstances
Propriétés
Anticancer
La diosgénine, extrait de plantes telles que le fenugrec et la Dioscorea, a prouvé son efficacité contre divers cancers, en inhibant la croissance des tumeurs et en favorisant l'apoptose des cellules cancéreuses dans des études précliniques. Elle agit de plusieurs façons : par l'inhibition de la prolifération et de la croissance des cellules tumorales, la promotion de l'apoptose, l'induction de la différenciation et de l'autophagie, l'inhibition de la métastase et de l'invasion des cellules tumorales, le blocage du cycle cellulaire, la régulation de l'immunité, et l'amélioration du microbiome intestinal. Des recherches cliniques suggèrent que la diosgénine pourrait être sûre et bénéfique en clinique, nécessitant néanmoins des essais plus poussés pour confirmer son potentiel thérapeutique. Innovations telles que les nano-porteurs et les combinaisons médicamenteuses sont explorées pour maximiser ses bienfaits, promettant de faire de la diosgénine une composante clé des traitements anticancéreux futurs.
Usages associés
Neurologique
Les recherches sur les animaux ont révélé que la diosgénine contribue à améliorer les déficits de mémoire et la reconnaissance des objets, offrant un aperçu prometteur pour le traitement des troubles neurologiques. Des études cliniques initiales suggèrent qu'un extrait d'igname sauvage, riche en diosgénine, pourrait légèrement améliorer la fonction cognitive chez les adultes en bonne santé. Cette sapogénine stéroïdienne montre un potentiel thérapeutique notable contre diverses pathologies du système nerveux, y compris la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer. Tohda et ses collaborateurs ont découvert que la diosgénine améliorait significativement la perte de mémoire et induisait une activité accrue dans des régions clés du cerveau, telles que le cortex préfrontal médian et la région CA1 de l'hippocampe chez les souris. De plus, le traitement à la diosgénine a entraîné une réduction significative de l'accumulation de plaques bêta-amyloïdes et d'enchevêtrements neurofibrillaires, caractéristiques de la maladie d'Alzheimer, dans le cortex cérébral et l'hippocampe.
Usages associés
Action œstrogénique
L'action œstrogénique de la diosgénine est suggérée par sa structure moléculaire, qui partage des similitudes avec celle de l'œstrogène. Cette hypothèse a été étayée par les travaux de Aradhana et collaborateurs en 1992, qui ont démontré l'impact de la diosgénine sur un modèle animal ovariectomisé. Leur étude révèle que l'administration de diosgénine, à des doses de 20 ou 40 mg/kg sur une durée de 15 jours, stimule significativement la croissance de l'épithélium mammaire. De plus, l'association de diosgénine et d'œstrogènes révèle un effet synergique notable. Dans le cadre de l'ostéoporose post-ménopausique chez le rat ovariectomisé, la diosgénine a également été prouvée efficace pour contrer la perte osseuse liée à la carence en œstrogènes. Cependant, des recherches plus récentes nuancent ces observations, notamment une étude sur des rats immatures indiquant que la diosgénine ne se comporte pas comme un agoniste des œstrogènes, mettant en lumière la complexité de son action œstrogénique et la nécessité d'approfondir les recherches pour élucider son mécanisme d'action précis.
Cardiovasculaires
Des recherches précliniques, tant in vivo qu'in vitro, ont révélé que la diosgénine pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte contre l'athérosclérose. Elle agit en améliorant le dysfonctionnement endothélial, optimisant le profil lipidique, et en réduisant la différenciation des macrophages et la viabilité des cellules musculaires lisses vasculaires. Ses propriétés anticoagulantes, anti-thrombotiques, et anti-inflammatoires contribuent également à son potentiel cardiovasculaire. En outre, la diosgénine a démontré une capacité notable à réguler l'hyperlipidémie. Son action hypocholestérolémiante semble principalement résulter de la diminution de l'absorption du cholestérol, grâce à la modulation de l'expression de NPC1L1, une protéine essentielle au transport du cholestérol, en fonction de la dose et du temps d'administration. Ainsi, la diosgénine se présente comme candidat prometteur pour le traitement des maladies cardiovasculaires. Cependant, les données issues des essais cliniques concernant son efficacité sur les maladies cardiovasculaires chez l'homme restent limitées.
Usages associés
Anti-inflammatoire
La diosgénine, issue du fenugrec, joue un rôle clé dans la lutte contre l'inflammation et les allergies, grâce à sa capacité à moduler la réponse immunitaire des cellules T. Elle réduit efficacement les réactions allergiques en diminuant la production d'IgE et en contrôlant l'activité des mastocytes, notamment dans des modèles de souris. Cette action s'accompagne d'une inhibition des cytokines inflammatoires, soulignant son potentiel thérapeutique contre divers troubles inflammatoires. Des recherches ont également montré que la diosgénine atténue les changements pulmonaires induits par des agents inflammatoires et réduit la capacité adhésive des cellules liées à l'athérosclérose, une maladie inflammatoire des vaisseaux. Elle pourrait donc offrir une protection dans des contextes d'inflammation chronique, tels que les maladies cardiovasculaires et l'ostéoarthrite, en inhibant des voies de signalisation clés liées à l'inflammation.
Indications
Méthodologie de notation
Approbation de l'EFSA.
Plusieurs essais cliniques (> 2) randomisés contrôlés avec double aveugle, incluant un nombre significatif de patients (>100) avec des conclusions constamment positives pour l'indication.
Plusieurs essais cliniques (> 2) randomisés contrôlés avec double aveugle, et incluant un nombre significatif de patients (>100) avec des conclusions positives pour l'indication.
Une ou plusieurs études randomisées ou plusieurs cohortes ou études épidémiologiques avec des conclusions positives pour l'indication.
Des études cliniques existent mais sont non contrôlées, avec des conclusions qui peuvent être positives ou contradictoires.
Absence d'études cliniques à date pouvant démontrer l'indication.
Performances cognitives ✪✪✪✪✪
Des recherches cliniques préliminaires montrent que la prise d'un extrait d'igname sauvage à raison de 50 mg par jour pendant 12 semaines améliore légèrement les mesures globales de la fonction cognitive et de la fluidité sémantique par rapport au placebo chez les adultes en bonne santé. L'extrait contient 8 mg de diosgénine, et a été pris quotidiennement pendant 12 semaines.
Posologie
Bien-vieillir ✪✪✪✪✪
Les saponines stéroïdiennes contenues dans le yam peuvent exercer des effets œstrogéniques et lutter contre les symptômes liés à la baisse des taux d'œstrogènes due à l'âge. Plusieurs études ont décrit les effets pharmacologiques de la diosgénine et de ses dérivés contre diverses maladies telles que le cancer, le diabète, l'ostéoporose, la maladie d’Alzheimer et les accidents vasculaires cérébraux. Des preuves expérimentales de plus en plus nombreuses ont montré que la diosgénine et ses dérivés présentent un potentiel thérapeutique prometteur dans plusieurs troubles neuro-dégénératifs et neurologiques.
Posologie
The Role of Diosgenin in Diabetes and Diabetic Complications
Diosgenin: Recent Highlights on Pharmacology and Analytical Methodology
Research and Development of Proteins and Peptides With Therapeutic Potential From Yam Tubers
Therapeutic Potential of Diosgenin and Its Major Derivatives against Neurological Diseases: Recent Advances.
Advances in the pharmacological activities and mechanisms of diosgenin.
Effects of diosgenin and its derivatives on atherosclerosis.
Dosage de sécurité
Adulte : 8 mg - 62 mg
Interactions
Médicaments
Oestrogènes : interaction faible
Théoriquement, la diosgénine peut augmenter ou diminuer les effets des œstrogènes.