Acide rosmarinique : bienfaits, posologie, contre-indications

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L’acide rosmarinique est un polyphénol naturellement présent dans les plantes des familles des Lamiacées et des Boraginacées, comme le romarin, la mélisse ou encore la périlla. Découvert en 1958, il tire son nom du romarin dont il est extrait. Ce composé, soluble dans l’eau, possède une structure chimique unique, dérivée de l’acide caféique et de l’acide 3,4-dihydroxyphényllactique. Grâce à ses propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et neuroprotectrices, il attire l’attention pour ses multiples bienfaits sur la santé humaine. Des études précliniques confirment que l'acide rosmarinique améliore les déficits cognitifs liés à des modèles expérimentaux de maladies neurodégénératives. Par exemple, il réduit l'agrégation des protéines amyloïdes dans la maladie d'Alzheimer et atténue les lésions oxydatives dans les cas d'accidents vasculaires cérébraux ischémiques. Biodisponible par voie orale et cutanée (dans une base alcoolique), il traverse facilement les membranes pour agir localement ou systématiquement. Ces propriétés en font un candidat prometteur pour des applications contre les maladies inflammatoires chroniques.

Famille ou groupe : 

Phytosubstances


Propriétés


Anti-inflammatoire

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L’acide rosmarinique agit en inhibant les médiateurs pro-inflammatoires tels que les cytokines (IL-1β, IL-6) et les enzymes (COX-2, iNOS). Ces mécanismes sont renforcés par son effet régulateur sur NF-κB et STAT3, deux voies clés dans les inflammations chroniques. Des études montrent une efficacité dans des modèles d’arthrite et de colite.

Usages associés

Dermatoses

Neurologique

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Grâce à ses propriétés antioxydantes et anti-apoptotiques, l’acide rosmarinique protège les cellules nerveuses contre le stress oxydatif et l'inflammation. Il module des voies comme ERK1/2 et réduit l'accumulation de protéines toxiques (comme Aβ dans la maladie d'Alzheimer). Cette action favorise également la neurogénèse dans l’hippocampe, suggérant un potentiel pour les troubles neurodégénératifs​.

Usages associés

Déclin cognitif

Antiallergique

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L’acide rosmarinique réduit les symptômes des allergies respiratoires en inhibant la libération d’histamine par les mastocytes et en régulant les réponses Th2. Son effet sur la rhinite allergique a été démontré par une réduction significative des cytokines inflammatoires et des éosinophiles dans des études cliniques​.

Usages associés

Allergies


Indications

Méthodologie de notation

Approbation de l'EFSA.

Plusieurs essais cliniques (> 2) randomisés contrôlés avec double aveugle, incluant un nombre significatif de patients (>100) avec des conclusions constamment positives pour l'indication.

Plusieurs essais cliniques (> 2) randomisés contrôlés avec double aveugle, et incluant un nombre significatif de patients (>100) avec des conclusions positives pour l'indication.

Une ou plusieurs études randomisées ou plusieurs cohortes ou études épidémiologiques avec des conclusions positives pour l'indication.

Des études cliniques existent mais sont non contrôlées, avec des conclusions qui peuvent être positives ou contradictoires.

Absence d'études cliniques à date pouvant démontrer l'indication.


Allergies
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Une étude clinique a évalué l'efficacité de l'acide rosmarinique dans le traitement de la rhino-conjonctivite allergique saisonnière. Dans un essai randomisé en double aveugle, 29 participants ont reçu 200 mg, 50 mg d'acide rosmarinique ou un placebo par jour pendant 21 jours. Les résultats ont révélé une réduction significative des symptômes tels que les démangeaisons nasales et les yeux larmoyants dans le groupe recevant 200 mg, accompagnée d'une diminution du nombre d’éosinophiles et de neutrophiles dans le liquide de lavage nasal par rapport au placebo. Aucun effet indésirable notable n’a été rapporté.

Posologie

posologiePar voie orale

posologie200 mg

formulationextrait standardisé


Dermatoses
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Dans une étude portant sur la dermatite atopique, 21 participants atteints de formes légères de la maladie ont appliqué une crème contenant 0,3 % d’acide rosmarinique sur les zones touchées deux fois par jour pendant 8 semaines. Les résultats ont montré une diminution significative de l'érythème et de la perte en eau transépidermique par rapport à un placebo. De plus, l'indice SCORAD, mesurant la gravité de la dermatite atopique, s'est considérablement amélioré. Les participants ont également rapporté une réduction des symptômes tels que la sécheresse et les démangeaisons, démontrant le potentiel de l’acide rosmarinique comme traitement topique sûr et efficace pour les affections cutanées à composantes inflammatoires.

Posologie

posologiePar voie orale

posologie0.3 %

formulationcrème


Déclin cognitif
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Un essai randomisé contrôlé a exploré les effets d’un extrait de Melissa officinalis standardisé en acide rosmarinique chez des adultes âgés présentant un déclin cognitif léger. Les participants ont reçu 300 mg de cet extrait par jour pendant 16 semaines. Les résultats ont montré une amélioration des fonctions cognitives, notamment de la mémoire verbale et de la mémoire de travail, dans le groupe traité par rapport au placebo. Ces bénéfices seraient liés aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de l’acide rosmarinique, suggérant son rôle potentiel dans la prévention du déclin cognitif lié à l’âge.

Posologie

posologiePar voie orale

posologie42 mg

formulationextrait standardisé


Dosage de sécurité

Adulte : 40 mg - 200 mg

Pour un adulte, l'acide rosmarinique est principalement utilisé sous forme d'extraits de plantes comme la mélisse (Melissa officinalis) ou le romarin (Rosmarinus officinalis), qui en sont riches. Les dosages varient selon l'indication : - Pour les troubles cognitifs légers, un extrait standardisé de mélisse contenant environ 14 % d'acide rosmarinique est généralement administré à raison de 300 mg par jour, ce qui correspond à une dose d'environ 42 mg d'acide rosmarinique. - Pour les allergies ou l'inflammation, les extraits riches en acide rosmarinique peuvent être dosés à 200-300 mg d'acide rosmarinique pur par jour, selon les études disponibles.