Cette découverte des universités fédérales de São Paulo (UNIFESP) et de Pará (UFPA) et rapportée par Santé magazine, viendrait confirmer plusieurs études des années précédentes qui pointaient déjà l’effet anti-cancéreux de la curcuma. Le cancer de l’estomac est responsable de 800 000 décès par an dans le monde, soit le cancer le plus mortel après celui des poumons (1,8 millions de décès).
Des composés naturels actifs contre le cancer de l’estomac
Les chercheurs brésiliens se sont intéressés aux histones, des protéines déterminantes pour aider l’ADN à s’organiser en double hélice. En observant les cellules de patients atteints d’un cancer de l’estomac, les scientifiques ont remarqué des altérations anormales des molécules agissant sur les histones.
Ils ont ainsi démontré qu’une mauvaise organisation des histones est susceptible d’augmenter les risques de cancers et de favoriser leur progression. Les chercheurs brésiliens ont ensuite entrepris une longue revue de toute la littérature scientifique existant sur le cancer de l’estomac, avec les composés bioactifs connus pour leurs effets bénéfiques sur les histones.
Et c’est ici qu’intervient le curcuma, avec la curcumine présente dans sa racine, qui était listée parmi les composés bioactifs.
La curcumine contribue à détruire les cellules cancéreuses
Les chercheurs brésiliens sont parvenus à démontrer à travers leurs expériences que la curcumine agissait de manière décisive sur les histones, en stoppant efficacement les molécules responsables de la mauvaise organisation des histones.
Mais en plus de bloquer l’action de ces molécules, la curcumine possède aussi l’effet offensif de favoriser l’apoptose, ce qui signifie leur élimination inéluctable. Faute de pouvoir proliférer librement, les cellules cancéreuses finissent elles-mêmes par disparaître selon un procédé naturel d’auto-destruction, éloignant ainsi tout risque de cancer de l’estomac.
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Plusieurs plantes à l’étude contre le cancer de l’estomac
Le curcuma n’est pas la seule plante à intéresser les deux universités brésiliennes. Plusieurs autres composés bioactifs ont été listés, parmi lesquels le cholécalciférol (vitamine D), le resvératrol (présent dans les fruits rouges), le garcinol (molécule issue des fruits de l’arbre du kokum tree), le resvératrol (présent dans le vin rouge) ou encore la quercétine (présente dans les pommes de terre), tous connus pour réguler l’évolution des histones.
Plusieurs plantes de l’Amazonie aux effets encore peu étudiés font désormais l’objet d’analyses afin d’identifier clairement leurs éventuels bienfaits contre le cancer de l’estomac. C’est notamment le cas de l’açai, une espèce de palmier très commune, ou encore les baies de hogberry.